J’explore la lumière non comme un simple phénomène visuel, mais comme une présence.

Une matière vivante, mouvante, insaisissable. Elle traverse mes toiles comme un souffle, parfois fulgurant, parfois timide, toujours chargé de sens.

La lumière que je capte n’est ni céleste ni pure. Elle est urbaine, vibrante, cabossée. Elle jaillit d’un tunnel, s’effiloche sur le bitume, se fige sous les spotlights. Elle raconte les seuils, les passages, les instants suspendus.

Elle existe que parce que l’ombre la laisse naître. L’ombre n’est pas un silence : elle est respiration. Elle creuse, elle protège, elle murmure ce que la lumière ne dit pas. Je ne cherche pas à peindre la lumière. Je tente de l’éprouver, de lui offrir un lieu où elle puisse se déposer, vibrer comme une respiration suspendue, un instant relié par le contraste.

Dans cet entrelacs, c’est ma propre perception que j’interroge. Ce que l’on voit. Ce que l’on croit voir. Ce qui reste, quand tout passe.

J’explore la lumière non comme un simple phénomène visuel, mais comme une présence.

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