Démarche Artistique

Le photoreportage est le point de départ de ma recherche artistique dès 1988. Déjà passionnée par la capture de l’instant, j’ai appris à choisir et à mettre en lumière un détail à l’étape du développement argentique. 

L’usage de peinture ne me permettait ni de reproduire mes ressentis ni d’être fidèle au détail du lieu. Le collage des fragments de ces souvenirs photographiés, s’imposent alors à moi comme le commencement de mes toiles. 

Qui a t'il derrière cette apparente réalité, derrières ces différents points de vue ? Que voit-on au travers du filtre de nos conditionnements et de nos croyances ? Une forme n'est qu'une apparence, une réalité mouvante. Ce que perçoit l'œil est en réalité constitué de vide et d'énergie. 

Peut-on se libérer de la simple forme pour aller plus loin au-delà de ce que l'on croit voir ?

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Bio

Cécile Gonne-Victoria est surtout connue pour ses collages sur toiles de fragments photographiques réhaussés de couleurs vibrantes.
Cécile Gonne-Victoria vit et travaille entre la Région Parisienne et la Bretagne où elle a ses racines.
A travers ses toiles et ses photographies Cécile Gonne-Victoria nous interroge sur la réalité du monde qui nous entoure. Elle propose de se libérer de la simple forme pour aller plus loin au-delà de ce que l'on croit voir.

Elle questionne l’apparence, explore l’énergie qui se dégage de toutes choses. Des lignes de forces et des couleurs vibrantes créent un lien sublimé entre des fragments d’instantanés collés. L’énergie données par les coups de brosses et les griffures des couteaux galvanise chacune de ses compositions.

Cette approche qui relie apparence et réalité énergétique profonde fait de son travail une combinaison singulière.

Avec chaque toile, Cécile nous interpelle : comment exprimer la vibration particulière d’un lieu et révéler l’énergie qui nous relie au monde ?

Histoire d’Artiste

Du plus loin que je souvienne j’ai toujours créé de mes mains ce que je visualise dans ma tête. Enfant je passe des heures à créer des histoires avec ce que j’ai sous la main et notamment mes poupées pour lesquelles je crée des costumes à partir d’une multitude de morceaux de tissus de récuperation.

Déjà j’adore jouer avec les couleurs, je fabrique tout un univers qui me transporte dans un autre monde. J’y passe le plus clair de mon temps libre. 

J’ai mon premier choc devant une œuvre d’art quand j’arrive à Paris à l’âge de 20ans. Je découvre les musées et les grandes expositions. La nuit étoilée de Van Gogh est une révélation, une émotion qui me submerge. Je ressens la vie, l’urgence de retranscrire sur la toile l’énergie que ressent l’artiste de ce qui l’entoure.   

Bonne élève plutôt matheuse, issue d’une famille ou l’art n’est absolument pas présent, je suis devenu ingénieur. Le dessin industriel me donne le gout des lignes et des perspectives. J’ai en tête de faire quelque chose en rapport avec la création. Une année de spécialisation pour faire le pont entre l’industrie et la création de haute couture.

Je suis reçue au concours mais financièrement c’est compliqué. En effet, je suis devenu « l’exemple de réussite de la famille » je ne peux pas démissionner de mon travail pour prendre une voie beaucoup plus hasardeuse. Je n’ose pas affronter la déception de mes parents. Je me rassure, je me dis que j’aurai d’autres opportunités de faire quelque chose qui a vraiment du sens pour moi.

Puis la vie s’installe au sens Accéder à l’histoire complète…