Mon horizon respire, me caresse et me gifle.

Tantôt berceuse apaisante, tantôt cri sauvage, elle incarne tout à la fois la naissance et la fin. Elle me compose, elle m’habite. À même ma chair, j’ai senti sa puissance brutale prête à m’engloutir. Et c’est là, paradoxalement, qu’elle m’a sauvée – par sa force même, par sa vérité.

Avec cette série, j’explore ce dialogue intime avec l’immensité bleue : un face-à-face entre refuge et danger, entre le murmure de l’onde et le fracas de la houle. C’est un rite de renaissance : sombrer pour renaître, se perdre pour se retrouver.

La figure seule tournée vers la mer, comme chez Caspar David Friedrich, qui nous initie à la contemplation silencieuse. L’instant semble suspendu, mais chaque vague nous rappelle le temps immuable qui passe.

Chaque œuvre est le fruit d’un travail en technique mixte mêlant peinture acrylique, collages de fragments photographiques — issus de mes propres prises de vue ou d’images générées numériquement.

Ces éléments sont superposés, déconstruits, recomposés, pour créer des compositions où la matière dialogue avec la lumière, et où le réel glisse vers l’imaginaire.

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IAlice